En ce mois de février, je venais finalement d'accepter un nouveau contrat. La personne que je remplaçais était en congés maladie depuis plusieurs semaines et forcément il y avait pas mal de boulot en retard. Quoiqu'il en soit, le travail ne m'avait jamais fait peur. Malgré ma bonne volonté, ce n'était pas aussi évident à cause des insomnies, des nombreuses douleurs et de la fatigue accumulée... Cependant, je m'accrochais, après tout, 4 semaines ce n'était pas si long ! 

 

A l'issue de cette dernière période, j'étais extrêmement fatiguée. Et puis, je commençais à en avoir sérieusement marre... Ce n'est pas que je n'étais plus motivée, mais franchement, il faut bien l'avouer, ce n'était pas évident d'être obligée de se lever tous les matins alors que l'on n'avait quasiment pas fermé l'oeil de la nuit et que des problèmes de santé vous "pourrissaient" la vie... chaque jour j'avais l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur ! Je décidais donc de faire une nouvelle pause...

 

Finalement, au fil des semaines, j'avais trouvé un rythme, et je m'occupais en lisant, en faisant des mots croisés, en me forçant à aller marcher un peu chaque après-midi... Et puis avec quelques heures de sommeil en plus je me sentais mieux moralement. C'est à ce moment là que je décidais d'arrêter l'antidépresseur... Ce fut chose faite en quelques mois, en procédant par demi et par quarts de comprimés de façon à ne pas arrêter brutalement. Je ne vais pas dire que c'était facile car il y eut des hauts et des bas au niveau du moral, mais j'étais vraiment décidée...

 

En cette fin d'année, j'avais fini par accepter les douleurs, les insomnies et la fatigue. Mais quelque chose me perturbait... j'étais devenue extrêmement anxieuse et je ne savais pas pourquoi ?

 

C'est vrai que j’étais devenue anxieuse et que j’appréhendais n’importe quel évènement bon ou mauvais ! Tout m’angoissait, tout me faisait peur : sortir de la maison, entrer dans un magasin et même tout bêtement être invitée à boire un café, un apéritif... alors, je prenais 1 ou 2 comprimés pour me détendre. Je n'avais pas encore compris, et pourtant c'était évident... d'ailleurs, je ne pouvais pas aller me coucher sans avoir pris "mon temesta" et pire encore, je me relevais le prendre si je l'avais oublié ! 

 

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2003 - plus d'antidépresseur
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