Le sevrage avançait tranquillement, mais pas en douceur, et j’étais à 10 gouttes de lysanxia par jour. A chaque diminution que je faisais, les symptômes déjà présents augmentaient en puissance dès le 4ème ou 5ème jour, et les jours qui suivaient les diminutions étaient réellement atroces.

J’avais rendez vous en début de mois avec un dermatologue ; il faut dire que depuis quelques semaines, je trouvais ma peau bizarre, et ça commençait à m’inquiéter sérieusement. Je n’avais jamais eu la peau aussi sèche et mes grains de beauté avaient l’air complètement desséchés, j’avais même l’impression qu’ils allaient se détacher telle une croute.

 

Voilà que je me mettais des choses en tête … et si c’était grave ? Et si on devait m’opérer … je pensais soudainement à mon beau-père décédé d’un cancer de la peau … Non, stop, j’allais à mon rendez-vous et je verrais bien. Finalement rien de bien méchant, et elle me prescrit 2 pommades… Je consultais à nouveau la liste des symptômes de sevrage, histoire de me rassurer et je ne pus que constater que ça en faisait bien partie.

 

C’était vraiment pénible de s’inquiéter comme ça ; tout prenait une telle ampleur ! Pourtant, j’avais bien compris que mon anxiété venait des anxiolytiques que j’avais consommés depuis longtemps, mais que c’était dur, ces palpitations, ces peurs …

 

Je retournais voir cette thérapeute manuelle, qui savait me réconforter. Elle trouva que j’étais vraiment dans un état pitoyable, mais m’encourageait à continuer mon sevrage.

 

Mais Dieu qu’il en fallait du courage et de la patience pour continuer ; toutes ces douleurs, cette fatigue, est-ce que ça en valait vraiment la peine, est-ce qu’un jour tout ça s’arrêterait …

 

Mon moral était en chute libre, j’avais à nouveau un gros coup de calcaire !

 

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Janvier 2010 - dermatologue
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